D’origine provinciale, le liard fut, pendant près de quatre siècles, la monnaie des masses populaires. C’était la pièce la plus familière, et pratiquement la seule à être utilisée quotidiennement par les petites gens qui ne voyaient que peu de pièces d’or ou d’écus d’argent.
Apparu sous Charles VII en Dauphiné, le liard disparaît définitivement lors de la Révolution. Son existence aura donc duré 363 ans.
Sa valeur restera invariable pendant toute cette période : 3 deniers tournois (soit le quart d’un sou, un sou étant égal à 12 deniers, soit à peu près 5 centimes après la Révolution, d’où l’appellation de sou pour désigner la pièce de 5 centimes jusqu’aux années 1960). En revanche, son pouvoir d’achat changea constamment au cours des siècles.
Apparu sous Charles VII en Dauphiné, le liard disparaît définitivement lors de la Révolution. Son existence aura donc duré 363 ans.
Sa valeur restera invariable pendant toute cette période : 3 deniers tournois (soit le quart d’un sou, un sou étant égal à 12 deniers, soit à peu près 5 centimes après la Révolution, d’où l’appellation de sou pour désigner la pièce de 5 centimes jusqu’aux années 1960). En revanche, son pouvoir d’achat changea constamment au cours des siècles.
Son aspect fut modifié avec les années, frappé à l’origine en billon (mélange argent et cuivre), son oxydation en faisait une pièce grisâtre à reflet blanc dénommée à l’époque « monnaie noire ». Après chaque dévaluation, l’argent entra de moins en moins dans l’alliage et, sous Louis XIV, il fut décidé de frapper le liard en cuivre pur.
D’où vient le mot « Liard » ?
Certains auteurs expliquent qu’on en trouve l’origine dans les racines celtes et romanes signifiant « noirâtre », d’autres pensent que le nom provient de l’ancien adjectif « liart » : gris pommelé ; il semble toutefois que la vérité soit à chercher ailleurs…
Auteur : Philippe GODE
Extrait de la page 27 du numéro 128 datant de Juin 2011
Extrait de la page 27 du numéro 128 datant de Juin 2011