Comme toute pratique, la numismatique possède son langage et ses termes qui lui sont propres. Ci-dessous une liste non-exhaustive des termes généralement utilisés en numismatique.
Alliage : Mélange de plusieurs métaux obtenu par fusion de ces derniers.
Anépigraphe : Se dit d’une monnaie ne comportant ni légende ni inscription. Se dit également d’un monument, d’un sceau ou d’une médaille.
Atelier monétaire : C’est l’endroit où les pièces sont frappées. En France, une trentaine d’ateliers de fabrication ont été recensés. Les ateliers monétaires sont identifiés sur les pièces par une lettre ou un symbole.
Avers : Désigne le côté de la pièce de monnaie sur lequel est représentée l’autorité émettrice. Par opposition au revers, l’avers, également appelé “droit” ou “face” présente la gravure principale, souvent un portrait.
B (qualité): Représente le plus bas niveau de qualité d’une pièce. Celle ci est en mauvais état, présente de nombreuses traces d’usure, de coups et, sauf raretés exceptionnelles, ne présente que peu de valeur pour le collectionneur. C’est le même niveau de notation utilisé dans la billetophilie.
Belle épreuve : La “Belle Épreuve” est le plus haut niveau de qualité qu’un collectionneur peut espérer de sa pièces de monnaie. Il s’agit d’une qualité de pièces dont les reliefs sont mats sur un fond d’aspect « miroir », c’est à dire sans son état d’origine dès la frappe.
Brillant Universel : C’est ne niveau de qualité juste en dessous de la “belle épreuve”, il désigne es pièces en état de conservation “comme neuf”, sans aucune trace d’usure prononcée ni de coups. La mention B.U. est de qualité supérieure à la monnaie courante.
Cannelures : Sont présentes sur les pièces à tranche cannelée et représentent les stries situées sur la tranche. Les pièces à cannelures ont été majoritairement frappées à partir du XVIème siècle, dans un but essentiellement pratique: pour les préserver du rognage des “récupérateurs de métal” !
Coin: Outils utilisés pour la frappe monétaire. La paire de coins (ou fers) se compose d’une pièce inférieure (coin d’enclume) et d’une partie supérieure qui marque la pièce.
Cote : Comme dans toute collection, c’est le principe de l’offre et la demande qui régit la valeur à laquelle on achète une pièce. La cote est donc la valeur de référence qui est renseignée dans les argus numismatique. La cote ne prend évidemment pas en compte la valeur sentimentale ni stratégique et il n’est pas rare de voir des collectionneurs acheter au dessus de la cote.
Démonétisation : Retrait de toute valeur légale de paiement à une pièce de monnaie. Il n’est donc possible ni de payer ni d’échanger sa monnaie.
Dénéral : C’est le poids de contrôle des pièces de monnaies. Le plus souvent en bronze ou laiton, le Dénéral peut être chiffré en verre et permet de contrôler les poids des pièces de monnaies.
Différent : C’est le symbole apposé sur une monnaie par le graveur, l’atelier monétaire voire même son directeur.
Double frappe : Défaut courant des pièces de monnaies frappées au marteau, la double frappe présente un dédoublement de l’empreinte (souvent de l’effigie) sur la pièce. La pièce de monnaie est alors “Tréflée”.
Essai : Pièce produite en très faible quantité dans le but de tester de nouveaux procédés de fabrication, de nouveaux coins ou pour une présentation avant production à grande échelle.
État de conservation : Il définit, en plus de la cote, la valeur d’une pièce de monnaie. 6 états de conservation sont répertoriés: Bon (B), Très Bon (TB), Très Très Bon (TTB), Superbe (SUP), Splendide (SPL), Fleur De Coin (FDC). L’attribution de l’état de conservation s’appelle la graduation.
Exergue : Désigne l’espace inférieur de la face d’une monnaie. C’est l’emplacement situé sous le dessin principal qui est réservé pour une inscription, un détail, une date. La séparation de l’effigie et de l’inscription se fait par un trait horizontal, dit ligne d’exergue.
Frappe : Action de frapper un flan entre deux coins afin d’obtenir une pièce de monnaie. La première technique de frappe était le marteau, remplacé un temps par la frappe au moulin (terme du XVIème siècle désignant des appareils mécaniques) puis par la frappe au balancier (technique similaire à l’imprimerie).
Graduer (grading) : Désigne le fait d’attribuer un état de conservation à une pièce de monnaie.
Graveur : Auteur d’une œuvre permettant de réaliser le poinçon original qui permettra au graveur général de frapper les futures monnaies.
Grènetis : Cercle de points se trouvant sur le périmètre d’une pièce.
Incuse : Face d’une monnaie qui présente la même gravure que l’autre face mais en creux. Ce type de frappe assez rare se rencontre dans les monnaies grecques antiques archaïques.
Jeton : Nom donné à une pièce sans aucun pouvoir libératoire. Utilisés au XIVe au XVIIIe siècle, les jetons servaient comme instrument de calcul mais ne servent jamais à payer, sauf quand le jeton a sert d’équivalence à une valeur monétaire (ex: machines à sous, …)
Listel : Bordure en relief particulièrement imposante destinée à ralentir l’usure d’une pièce de monnaie.
Matrice : Désigne l’original en relief d’une pièce de monnaie réalisé par l’artiste ou le graveur et qui servira à fabriquer les coins en creux.
Millésime : Année de mise sur le marché d’une monnaie. Le millésime est obligatoire en France depuis 1549.
Module : Diamètre, poids et titre d’une pièce de monnaie.
Patine : Phénomène d’oxydation légère d’une monnaie due à son exposition à l’oxygène et aux particules chimiques présentes dans l’air. L’argent jaunit, l’aluminium se ternit par exemple. Les numismates avertis savent qu’il ne faut jamais s’attaquer à la patine d’une pièce quand on souhaite la nettoyer.
Piéfort : Le piéfort sert de modèle à la fabrication des pièces. Le piéfort est plus large que la pièce en circulation et servant de modèle pour les différents ateliers de fabrication.
Poids théorique : Se dit du poids « officiel » d’une pièce de monnaie défini par un texte législatif. Une petite tolérance existe par rapport à de légères différences entre poids et poids théorique d’une pièce de monnaie à sa fabrication.
Poinçon : Instrument servant à graver en relief un motif dans un coin.
Point secret : Comme dans de nombreuses productions artisanales, la pièce créée comporte une marque d’atelier, plus ou moins dissimulée. Le point secret d’une pièce est couramment utilisé en France à la fin du Moyen-Age et se caractérise par un point plein ou creux placé sous une lettre de la légende ou de l’inscription.
Refrappe : Pièce frappée avec les coins d’une époque antérieure.
Revers : Désigne le côté de la monnaie ne portant pas le nom de la puissance émettrice et sur lequel est gravée la valeur faciale de la pièce.
Retrait : Fait de retirer de la circulation une pièce de monnaie qui dans ce cas perd son cours légal.
Tirage : Quantité totale de production d’une pièce de monnaie.
Titre : Correspond à la teneur de métal fin d’une pièce de monnaie exprimée en millièmes.
Tranches : Désigne le pourtour de la monnaie. On trouve des tranches lisses, cannelées, striées, etc…
Valeur faciale : Il s’agit de la valeur indiquée sur le revers de la pièce et pour laquelle la monnaie a été frappée.